Le Cederberg : un paysage rocheux d’une beauté magique en Afrique du Sud

Des parois abruptes, des floraisons aux mille couleurs et une très longue histoire : en explorant le magnifique Cederberg , à l’ouest de l’Afrique du Sud, on découvre les nombreuses facettes de ce paysage situé dans l’aire protégée de la Région florale du Cap, un point chaud de biodiversité au niveau mondial. Le Cederberg se compose de quatre chaînes de montagnes presque parallèles entre elles. En raison de la richesse de leur faune et de leur flore, les paysages qui entourent le Cederberg sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2004.

Cette chaîne de montagnes s’étire sur une centaine de kilomètres, avec des sommets dépassant les 2 000 mètres. Entre deux crêtes, les formations rocheuses se succèdent, plus imposantes les unes que les autres. Les escarpements d’une somptueuse couleur rouille sont particulièrement appréciés des amateurs d’escalade. Un point fort à ne manquer sous aucun prétexte : les peintures rupestres de l’ethnie San , qui peuplait autrefois l’Afrique australe.

Le Cederberg, ce large espace de paysages naturels couvrant environ 70 000 hectares, s’étend du col de Middelburg, près de Citrusdal, jusqu’au col de Pakhuis, près de Clanwilliam, au nord. Depuis Le Cap , il suffit de trois heures de route pour atteindre ces chaînes de montagnes.

La réserve naturelle du Cederberg doit son nom aux cèdres de Clanwilliam — qui, de fait, appartiennent à la famille des cupressaceae (cyprès), et qui, avant l’arrivée des Européens, poussaient dans toute la région à partir de 1 500 mètres d’altitude. Sous la pression des activités économiques de ces Européens, qui les utilisaient surtout pour la construction et le chauffage dans l’avancée de leur expansion coloniale, ces arbres imposants ont été décimés. Seuls quelques milliers de spécimens subsistent aujourd’hui. C’est donc désormais une espèce protégée dont il est interdit d’utiliser ou de commercialiser le bois. La réserve naturelle Cederberg Wilderness Reserve a été créée en 1973. Depuis lors, les activités agricoles ont progressivement cessé dans cette zone, afin de laisser place aux espèces végétales et animales endogènes.

Dans le Cederberg, les amoureux de la nature trouveront leur bonheur. En effet, cette région montagneuse est couverte de tapis de fleurs déployant des couleurs éclatantes au printemps sud-africain (août et septembre). La vallée de Biedouw, par exemple, offre un spectacle absolument féérique. Durant les mois d’hiver, la région est aride et sèche. Mais s’il pleut suffisamment au bon moment, le paysage se transforme subitement en un véritable océan de fleurs.

Le fynbos , ce maquis austral de la Région florale du Cap (Capensis), le plus petit des six royaumes floristiques de la planète, offre une large variété de plantes étonnantes. La némésie, ou miroir des elfes, le lachenalia, les quelque 90 espèces du genre babiana ou l’ixia offrent des fleurs particulièrement belles. Quant au célèbre rooibos, on en trouve partout ici. Le Cederberg est la région d’origine et la principale région de culture de cette plante très appréciée, dont les peuples natifs Khoï et San préparent depuis la nuit des temps des tisanes aux innombrables vertus médicinales. Antiâge et riche en antioxydants, le rooibos est, en effet, un excellent remède contre la fatigue, la fièvre, la déshydratation, l’inflammation… la liste est longue ! En outre, on peut y admirer d’étonnantes plantes succulentes, aux tissus charnus, riches en eau pour lutter contre la déshydratation, notamment dans le biome du Karoo succulent. Cette écorégion terrestre aride d’Afrique australe, englobant les zones côtières et montagneuses de l’ouest de l’Afrique du Sud et de la Namibie, est considérée comme un point chaud de biodiversité, avec une large variété de plantes succulentes.

Les amoureux des animaux trouvent également leur compte dans les Cedar Mountains. Les animaux les plus courants sont les babouins, les antilopes, les klipdtails et les klipspringers. Il est également possible de rencontrer un chat sauvage africain ou un renard du Cap au cours d'une randonnée. En outre, des animaux particuliers tels que le porc-épic, le blaireau, la loutre du Cap, l'oryctérope (sorte de fourmilier) et le léopard du Cap vivent également dans cette région, bien qu'ils soient un peu plus difficiles à repérer.

L’Afrique du Sud est renommée pour ses peintures rupestres. Ces dessins réalisés à l’aide de pigments déposés sur les parois rocheuses du Cederberg comptent parmi les spécimens les mieux conservés. Ce sont les ancêtres des San, ces semi-nomades qui parcouraient les vastes étendues de l’Afrique australe et qui vivent aujourd’hui essentiellement dans le désert du Kalahari, qui en sont les principaux auteurs.

Ces peintures, vieilles pour certaines de 8 000 ans, illustrent différentes espèces animales comme des éléphants, des léopards et des élands du Cap, ainsi que des représentations humaines ou d’êtres hybrides entre l’homme et l’animal. On y voit notamment des scènes de chasse et des troupeaux de bêtes, entre autres merveilles. Certains dessins ont en outre une dimension religieuse.

Les artistes ont réalisé ces peintures avec de l’ocre extraite de la terre, du charbon et de l’argile blanche. On peut admirer ces œuvres d’art, entre autres, dans les grottes et sur les parois rocheuses de Stadsaal, Truitjieskraal ou Varkkloof.

Le Cederberg se caractérise par ses impressionnantes formations rocheuses, auxquelles la nature s’est plu à donner les formes les plus bizarres. De ce fait, cette région est particulièrement appréciée des randonneurs, des grimpeurs et de tous ceux qui se passionnent pour les paysages rudes et escarpés.

L’une des grottes les plus célèbres de la région est celle de Stadsaal, au col d’Uitkyk. Le vent et les intempéries y ont creusé un véritable labyrinthe d’ouvertures, de salles, de colonnes, qui promet des circuits de découverte absolument passionnants.

Ce site a en outre une dimension politique. Il a été utilisé par les dirigeants du Parti national pour une réunion secrète avant qu’ils n’accèdent au pouvoir en 1948. Sur la base de cet événement, la grotte a été baptisée Stadsaal (hôtel de ville en afrikaans). Dès la fin du XIXe siècle, cette grotte était déjà un haut lieu d’échange de messages politiques. Ainsi, les noms d’hommes politiques majeurs de cette époque-là sont visibles sur les parois de la caverne sous forme de graffitis historiques.

Parmi les plus étonnantes formations rocheuses du Cederberg figure la Croix de Malte. On peut atteindre cette gigantesque colonne de roche par un sentier de randonnée facile à modéré de trois heures à travers un paysage de brousse aride. Sur le chemin, on passe régulièrement devant des escarpements rocheux plus ou moins importants, tandis qu’à l’horizon, les sommets des chaînes de montagnes accompagnent les marcheurs dans leur périple. Pique-niquer au pied des parois est une expérience idyllique, en particulier au printemps sud-africain, cette nature sauvage est en fleurs, répandant des couleurs à perte de vue.

Vous pouvez entreprendre d’autres magnifiques randonnées jusqu’à l’Arc de Wolfsburg (ou Arche de la montagne du loup) et, non loin de là, l’Arche rocheuse (Felsenbogen). Ces curiosités sont situées dans la région de Sanddrif, en référence à un rift, ou fossé d’effondrement, avec des sédiments sableux. Le chemin monte à pic pendant plusieurs heures. Au milieu d’énormes parois rocheuses se sont formées trois fissures, puis des percées que vous pouvez emprunter. La deuxième roche percée est accessible même aux explorateurs inexpérimentés. Le chemin vers la troisième roche percée représente lui aussi une petite épreuve avec, par endroits, de l’escalade de blocs de pierre. Mais tout ce périple est résolument gratifiant, à condition d’avoir l’équipement adéquat.

Après vos aventures dans le Wolfsburg, vous grimperez encore vers le plateau qui surplombe toute la région. Au prix d’une heure de marche, vous atteindrez l’Arche, un immense passage creusé dans la roche, au fil des siècles, par le vent et par la pluie.

Vous êtes à la recherche des meilleurs murs d’escalade de toute la région ? Alors, venez dans le Truitjies Kraal : un paysage majestueux offrant d’innombrables parois abruptes qui répondent à des noms curieux comme Punks in the Cederberg (Les Punks dans le Cederberg), Rattlesnake Arête (L’Arête au serpent à sonnette) ou Dragon’s Lair (Le Repère du dragon).

Ce site d’escalade a été médiatisé, entre autres, par des professionnels du secteur, comme le grimpeur libre américain Todd Skinner. À bien des égards, on a l’impression d’emprunter des voies d’une importance historique.

Les débutants comme les grimpeurs expérimentés trouveront leur bonheur dans le Truitjies Kraal. L’escalade sportive et l’escalade traditionnelle y sont possibles, tout comme le bloc. Parmi d’autres sites d’escalade qui valent le détour dans le Cederberg, citons le Rooiberg, le Tafelberg et les Rocklands.

Une multitude de cours d’eau serpentent à travers les gorges du Cederberg. Parmi eux, on retrouve la Kliphuisrivier, la Doringrivier et l’Eselbankrivier. Après une escalade éprouvante, vous pourrez plonger dans des ondes fraîches et pures, ou vous précipiter dans les flots grondants à bord d’un canot pneumatique. La meilleure période pour faire du rafting dans le Cederberg, c’est à la fin de l’hiver sud-africain, de juillet à octobre. En été, tout est sec et poussiéreux, c’est seulement quand il pleut que les canyons se remplissent. Au fil des mois, des courants impétueux se forment par endroits. Sensations fortes garanties !

Si l’idée de vous jeter dans une eau glacée ne vous tente pas, vous pouvez aussi profiter depuis les rives. Découvrez, par exemple, l’admirable piscine naturelle de Disa : après une randonnée facile d’environ 15 kilomètres le long de la Kromrivier, vous tomberez sur un bassin surplombé par des rochers, rempli d’une eau rafraîchissante, avec en prime une cascade à couper le souffle, le tout dans un cadre verdoyant absolument idyllique.

Consultez notre site Web pour en savoir plus sur nos différents types de voyages en Afrique du Sud : https://www.africaventura.fr